Comment être DJ dans la légalité ? Le guide complet pour déclarer son activité (DJ statut légal)
- Yalec

- 26 sept.
- 4 min de lecture

Devenir DJ ne se limite pas à savoir mixer : c’est aussi gérer une activité professionnelle avec ses règles légales, fiscales et sociales. Beaucoup commencent « au black », mais pour durer et être crédible auprès des clubs, mariés ou organisateurs d’événements, il faut se déclarer.
Dans ce guide complet, tu découvriras tout ce qu’un DJ doit savoir pour travailler légalement : choix du statut, déclarations, facturation, tarifs, assurance et gestion des droits SACEM.
✅ Pourquoi un DJ doit-il se déclarer ?
Mixer pour des amis lors d’une fête privée ne pose pas de problème. Mais dès qu’il y a rémunération régulière, tu deviens un travailleur indépendant ou artiste du spectacle.
👉 Travailler sans être déclaré = risque d’amendes, redressements fiscaux, voire interdiction d’exercer.
👉 Être déclaré = crédibilité, protection sociale et possibilité de travailler avec des clients sérieux (bars, clubs, mairies, festivals).
📝 Quel statut choisir pour un DJ ?
1. Auto-entrepreneur (micro-entreprise)
C’est le statut le plus simple et rapide pour commencer.
Déclaration sur autoentrepreneur.urssaf.fr
Facturation légale avec numéro SIRET
Cotisations sociales : environ 22 % du chiffre d’affaires
💡 Exemple : tu factures 1 000 € de prestations → tu paies environ 220 € de cotisations, et il te reste 780 € avant frais.
2. Association loi 1901
Pratique pour organiser des événements collectifs.
L’association embauche les DJs et peut percevoir des subventions.
Fonctionnement plus complexe (bureau, AG, gestion comptable).
💡 Exemple : une asso culturelle monte une soirée techno avec plusieurs DJs et gère les cachets via l’association.
3. Intermittent du spectacle
Si tu es embauché sous contrat (CDDU) par un organisateur, tu peux être intermittent.
Tu es salarié et cotises à l’Assurance chômage spécifique aux artistes.
Plus sécurisé mais dépend de tes employeurs.
💡 Exemple : Karim joue dans des festivals → il signe des contrats d’artiste-interprète et accumule ses heures pour le statut intermittent.
📌 Les démarches administratives obligatoires
Obtenir un numéro SIRET
Indispensable pour facturer. Tu l’obtiens en créant ton statut (auto-entrepreneur, asso, etc.).
Déclarer son chiffre d’affaires
Un DJ auto-entrepreneur déclare ses revenus chaque mois ou trimestre à l’URSSAF.
💡 Exemple : pour 2 000 € de prestations → environ 440 € de charges sociales.
Souscrire une assurance DJ
Une responsabilité civile professionnelle protège si :
ton matériel endommage la salle,
un invité se blesse à cause de tes installations.
💰 Comment fixer ses tarifs de DJ ?
Le prix dépend de :
Ton expérience : débutant (150–300 €), confirmé (400–800 €), renommé (+1 000 €).
Le type d’événement :
Mariage → 600 € à 1 500 €
Bar / club → 150 € à 400 €
Festival → jusqu’à plusieurs milliers d’euros
Le matériel fourni : si tu apportes sono & lights, ajoute la location dans le prix.
💡 Exemple de calcul :
DJ set 3h : 250 €
Location sono : 150 €
Déplacement : 30 €👉 Total facturé = 430 €
🧾 Comment facturer légalement ?
Une facture doit mentionner :
Identité du DJ (nom, SIRET, adresse)
Client (particulier, entreprise, association)
Description : « DJ set 22h-2h + location sono »
Montant HT / TTC
Mention : « TVA non applicable – art. 293B du CGI » (si auto-entrepreneur)
💡 Exemple de facture DJ pour un club :
DJ set 4h : 250 €
Déplacement : 20 €👉 Total TTC = 270 €
🎶 DJ et SACEM : qui paie les droits d’auteur ?
Erreur fréquente : croire que le DJ doit payer la SACEM.En réalité, c’est l’organisateur de l’événement (club, bar, festival, couple pour un mariage).
Club → gérant paie la SACEM
Mariage → généralement les mariés
Soirée organisée par toi → tu déclares la playlist et règles la redevance
💡 Exemple : tu organises une soirée privée 200 personnes avec entrée 10 € → environ 65 € minimum de droits SACEM.
⚠️ Les erreurs à éviter en tant que DJ
❌ Jouer au black → amendes et pertes de crédibilité❌ Sous-estimer ses frais (matériel, déplacements, assurance)❌ Ignorer l’assurance → accident = dettes possibles
📊 Exemple de revenus d’un DJ déclaré
Paul, DJ auto-entrepreneur :
4 soirées par mois, 300 € chacune → 1 200 € CA
Charges sociales (22 %) : –264 €
Frais divers (matériel + déplacements) : –150 €👉 Revenu net ≈ 786 € / mois
Avec des mariages ou festivals, ses revenus peuvent doubler ou tripler.
🗒️ Checklist pour devenir DJ dans la légalité
✔️ Choisir un statut (auto-entrepreneur, asso, intermittent)
✔️ Obtenir un numéro SIRET
✔️ Souscrire une assurance RC Pro
✔️ Déclarer son chiffre d’affaires régulièrement
✔️ Facturer chaque prestation
✔️ Vérifier que l’organisateur règle la SACEM
✔️ Adapter ses prix à son expérience et son matériel
🎤 Conclusion
Être DJ déclaré, c’est se protéger, professionnaliser son activité et ouvrir des portes vers des clients sérieux. Les démarches sont aujourd’hui simplifiées, surtout avec le statut auto-entrepreneur.
👉 En te mettant en règle dès maintenant, tu construis une carrière solide et durable dans la musique.




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